05 septembre 2014
LA FETE ET SES LEGENDES : Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière, l’ombre n’est qu’un attrape-nigaud …
LA BALLADE DES TOTEMS
Le Sud de notre Pays, rive de la Méditerranée, est riche de coutumes, souvent issues de légendes peuplées de bêtes imaginaires. Notre Région, entre Provence et Catalogne, est habitée par un bestiaire magique qui fait battre à l’unisson le cœur de tous les méridionaux. Quand vient l’été, période des fêtes votives, la fête invente ses totems.
Dans l'Hérault, les animaux totémiques font partie intégrante des fêtes traditionnelles. Aux deux bouts de cet espace, le Babeau de Rivesaltes et la Tarasque de Tarascon, se ressemblent et se répondent, ils appartiennent au Monde Animal.
Au centre, en Languedoc, c’est la dimension souvent gigantesque qui promeut. Les animaux se veulent réels, ils le deviennent dans la joie de la liesse populaire.
Le Bestiaire en Languedoc est riche (2014) de 34 totems, parmi eux, on distingue pas moins de 7 Poulains, 3 Chameaux, 3 Chevalets, 2 Anes et 4 Bœufs ou Vachettes et la cohorte des esseulés.
Le totem appartient au temps. Il illustre l’identité de la commune dans sa vie quotidienne par le pittoresque et le folklore de la fête.
Le Chameau de Béziers « abandonné » par Sainte Aphrodise :
Le Poulain d’Alignan du Vent quémande des douceurs :
Le Poulain de Florensac danse à la demande :
La Légende de GARRIGUS :
L’Ouest de la Camargue dont Le Cres est l’extrême limite, s’enorgueillit du culte du taureau bien vivant, audacieux, qui honore la course camarguaise et fait rêver les enfants dès leur plus jeune âge. Garrigus est né de cette passion.
… « Au siècle dernier, chassés par un mauvais génie, ses ancêtres venus du pays des sansouires et des marais, s’installaient sur les terres hautes de la Petite Camargue entre le Saint Lou et les étangs.
Une longue route les conduisit vers notre garrigue, les pierres chaudes de la Voie Romaine les amenèrent au Lac du Crès.
Au fil du temps, leur dispersion enrichit les quatre coins de la région et illustra un bestiaire animalier magique.
Au cours de l’an 1 de ce troisième millénaire, Il ne resta que Lui, solitaire et malin : GARRIGUS. Les Cressois « mangeurs de lézards », séduits par son caractère jovial, le cachèrent au fond du Lac.
Dans la magie du lieu, la légende est née. Certain jour, poussé par un vent fort, Garrigus sort de son repère, il grandit, s’élance, souffle aux quatre coins du ciel une infinie clameur qui soudain éclate en pluie d’étoiles.
Destiné à honorer de sa présence majestueuse, vêtu de sa robe bleue, les fêtes carnavalesques et votives, il attend patiemment que les coutumes renaissent sous la pluie d’étoiles d’un long chemin lumineux.
Les petits Cressois qui sont tous des Petits Princes, savent bien … qu’on ne voit bien qu’avec le cœur. Nombreux sont ceux qui ont pu ….. « voir à l’intérieur »
Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière. Le fil de fer et les ampoules leds ne sont qu’un attrape-nigaud.
Le Poulain de Pezenas :
Le Poulain de Pézenas: http://www.herault.fr/2012/03/05/poul... C'est une véritable institution. Un grand moment attendu par tous les piscenois. Une tradition vivace pour laquelle convergent toutes les énergies. Chaque année, pour le Carnaval de Mardis Gras, la sortie du Poulain, classé au patrimoine immatériel de l'UNESCO met toute la ville en émoi. Une réputation qui dépasse les frontières !
En 1989, le Poulain embarque pour les Indes ! Avec la Tarasque de Tarascon, le Poulain est sélectionné par le Ministère de la Culture pour représenter une des traditions françaises à Bombay et New Delhi, lors de la présentation des identités culturelles françaises dans le cadre de l'année de la France en Inde. Un voyage mémorable, pour lequel l'armature du Poulain a été totalement reconstruite et démontable pour pouvoir être chargée dans un avion.
Histoire du Poulain: C'est l'âme de la ville. Un animal emblématique qui incarne l'esprit de la cité. La légende naît en 1701, lors de la visite des ducs de Berry et de Bourgogne. "Elle raconte qu'en 1226, le roi Louis VIII dit Le Lion, venu asservir le Languedoc, séjourne à Pézenas. Lors des fêtes données en son honneur, sa jument favorite tombe malade. A regret, il la confie aux consuls de la ville pour en prendre soin. A son retour de la guerre des albigeois, le roi, très étonné, aperçoit auprès de sa jument "Lo Polin" qu'elle avait mis bas et que la ville lui présente, orné de rubans et de feuillages. Pour conserver et perpétuer cet événement, sous l'injonction du roi, la ville fit construire un poulain en bois dont le destin serait de participer à toutes les fêtes publiques". La légende était née.
Le Boeuf de Mèze :
Un animal totem qui, au cours des âges, a été de toutes les manifestations locales et religieuses, et cité dès 1229 dans l'histoire de la commune. Aujourd'hui, l'animal totémique mézois, cette bête de toile portée par des hommes, est identique. On peut le voir, à Mèze notamment, lors des corsos des 1er et 8 mai, et lors de la fête votive le week-end qui suit le 19 août.
Cette année encore la fête de Mèze a été un grand succès. La mort du boeuf en marque la fin. L'histoire du bœuf de Mèze dit qu'un habitant des Mourgues, quartier autrefois isolé de toute habitation, possédait un bœuf pour la culture de son terrain, et que cet animal étant mort, on conserva sa peau comme une relique qui fut étendue sur un mannequin en bois et soigneusement conservée dans la famille. Lorsque la peau primitive fut usée, on construisit un bœuf colossal que l'on recouvrit d'une toile simulant la tête avec les cornes, sous laquelle se logèrent les hommes chargés de porter cette carcasse.
Le bœuf est manœuvré par huit hommes, quatre de chaque côté; il est formé par une grande toile brune qui descend jusqu'à terre et cache les porteurs. Un homme est chargé de faire mouvoir la tête et les mâchoires, au moyen d'une gaule, et un autre, tenant entre ses mains un baril recouvert d'une peau d'âne tendue, traversée au milieu par une corde goudronnée, imite, en faisant glisser cette corde entre l'index et le pouce un mugissement assez pareil à ceux des bœufs. Au dehors un conducteur ou cornac, armé d'un long aiguillon, commande les évolutions à faire.
A un moment donné, sur un signal du conducteur, le bœuf se met à courir, et gare à qui se trouve sur son passage! Il est impitoyablement renversé, au grand contentement des spectateurs. Le bœuf est de toutes les fêtes publiques, comme il était autrefois des fêtes religieuses.
M.S.
InfoLeCres
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